Zoom sur le secteur du transport
Les moyens de transport utilisés sont très diversifiés : route, air, mer, rail, etc. Cependant, c’est un secteur où l’essentiel du chiffre d’affaires reste incontestablement l’apanage du transport routier. En effet, les transports de voyageurs ou de marchandises offrent une infinité d’emplois. Seulement que ceux-ci sont malheureusement peu connus du public ! Le transport de voyageurs par exemple (qu’il soit urbain, scolaire, interurbain, occasionnel, ou de grand tourisme) se développe de plus en plus avec l’urbanisation sans cesse en croissance, mais également des politiques qui encouragent le développement de transports en commun. Excepté ces grosses entreprises, on compte aussi les start-ups qui, grâce au numérique, mettent en place de nouveaux services comme le covoiturage, les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), de nouveaux services de déménagements, de livraison de colis, etc.
Des raisons de travailler dans le secteur du transport
Primo, à nous référer à l’étude réalisée par France Stratégie et la Dares sur ‘‘Les métiers en 2022’’, les conducteurs de véhicules arrivent dans le peloton de tête des métiers qui offriront le plus d’emplois à l’horizon 2022. En effet, 540 000 postes seraient à pourvoir dans le secteur, dont 223 000 conducteurs de véhicules. Ce qui signifie clairement que le secteur est à ses jours lumières.
L’autre avantage (le plus intéressant d’ailleurs), c’est que le transport est un secteur où il y a des métiers pour tous les niveaux de formation (du CAP jusqu’au niveau BAC + 5). Du chauffeur routier au cadre commercial en passant par le logisticien ou le cariste, les métiers du secteur sont composés d’une large palette.
Quels sont les métiers du transport avant le Bac ?
Même sans le baccalauréat, vous avez la possibilité de faire carrière dans le secteur du transport. Voici une liste des emplois dans le secteur du transport à Montréal qui pourraient bien vous intéresser.
Conducteur-routier de voyageurs
Un conducteur-routier de voyageurs conduit un bus ou un autocar (de tourisme ou de transport scolaire). Ce qui le différencie du chauffeur-routier est qu’en plus de son rôle de conducteur, il a, lui, un autre rôle qui n’en demeure pas moins important : le contact avec les voyageurs. D’où la nécessité pour toute personne qui désire devenir conducteur-routier de voyageurs d’avoir non seulement une bonne maîtrise du volant, mais également le goût des contacts et le sens du service et de la sécurité ! Si vous avez une affection particulière pour les enfants, il ne fait aucun doute que vous trouverez de plaisir à conduire des cars de transport scolaire.
Il faut dire que les réseaux de transport en commun sont en plein essor en France ; le lancement de nouvelles liaisons en autocar foisonne aussi de partout. Seul hic, les entreprises ont du mal à trouver des chauffeurs pouvant les aider à mener à bien leurs activités. Encore une idée de métier auquel les jeunes pensent moins ! Dommage, non ? 😉
Formation et qualifications : pour devenir conducteur-routier de voyageurs, il faut être âgé d’au moins 21 ans et disposer d’un permis D. En transport public interurbain, il est exigé la FIMO ou le titre de conducteur routier en transport interurbain de voyageurs. Sans permis D, vous pouvez préparer un CAP d’agent d’accueil et de conduite routière (obtention en 1 an en apprentissage ou en 2 ans en contrat de professionnalisation).
Chauffeur-routier, conducteur-livreur
Le saviez-vous ? Vous pouvez accéder à cet emploi même si vous n’êtes pas titulaire d’un permis poids lourd. Mais, comment cela peut bien être possible ? En fait, étant donné que les entreprises du secteur ont du mal à remplacer les ‘‘routiers’’ qui vont en retraite, elles proposent de ce fait des contrats en alternance (apprentissage ou professionnalisation) aux jeunes. Durant cette période, ces derniers se font former au métier de conducteur de poids lourds tout en préparant le CAP ou le bac pro de conducteur du transport routier de marchandises. Toutefois, il faut au minimum disposer auparavant un permis B.
Les compétences nécessaires : bien sûr, il faut nécessairement être quelqu’un qui prend du plaisir à conduire. Mais, ça ne s’arrête pas là, car les fonctions commerciales et administratives sont elles aussi de plus en plus importantes. Il faut donc être à la fois rigoureux, ponctuel et bon technicien (pour arriver à détecter les pannes de son véhicule et procéder si possible aux réparations basiques). En termes clairs, le chauffeur routier doit être autonome, débrouillard, et avoir surtout le sens de la responsabilité.
Les axes que vous serez amené à emprunter dépendent de l’entreprise pour laquelle vous travaillez. Généralement, les trajets se font sur des jours à travers la France et l’Europe, mais vous pouvez aussi n’intervenir que dans une région précise. Le conducteur-livreur, lui, ne retourne auprès de sa famille que tous les soirs. Un conseil ? Attention de bien choisir votre entreprise si vous adorez voyager, car visiblement, les longues distances disparaissent petitement au profit des moyennes et courtes distances.
Important : le conducteur-livreur, à l’opposé du chauffeur-routier, a plus de relations avec les autres. Mais, une chose est claire, ceux qui exercent le métier s’y plaisent bien, notamment du fait de l’autonomie qui le caractérise. ‘‘Aucun patron sur le dos’’, se réjouissent-ils.
Quelles formations pour accéder à ce métier ?
- Le CAP conduite routière (en apprentissage en 1 an ou en contrat de professionnalisation en 2 ans) ;
- Le CAP conducteur livreur marchandises ;
- Le bac professionnel conducteur transport routier de marchandises ;
- Le titre professionnel de conducteur routier sur porteur et sur tous véhicules ;
- Le titre professionnel Conducteur-livreur…
…L’ensemble de ces formations permettent d’obtenir un permis porteur C ou E(C) et un module de formation dénommé FIMO (Formation Initiale Minimale Obligatoire).
Mécanicien-réparateur de véhicules industriels
Vous vous plaisez bien en mécanique ? Alors, pourquoi ne pas envisager de devenir mécanicien d’un parc de poids lourds, de bus ou d’autocars ? ;). C’est un métier qui offre de très belles perspectives de recrutement. Vous pouvez l’exercer chez un transporteur, un constructeur ou un loueur.
Niveau et qualifications requises : Pour accéder à ce métier, vous devez détenir un CAP. Mais, pour dire vrai, le bac pro (voire le BTS) semble être plus approprié, car avec les poids lourds par exemple, le niveau de qualification requis n’est pas des moindres. Au-delà de ça, le mécanoréparateur de véhicules doit être méthodique, manuel et rigoureux.
Important : le mécanicien-réparateur de véhicules industriels peut évoluer et devenir responsable de l’entretien d’un parc.
Quelles formations pour devenir mécanicien-réparateur de véhicules industriels ?
- En apprentissage : le CAP Mécanicien en maintenance de véhicules, option ‘‘véhicules industriels’’
- Le bac pro Maintenance automobile, option B véhicules industriels
- Le BTS AVA (Après-Vente Automobile), option B véhicules industriels
Déménageur et conducteur-déménageur
Lui, on le connaît mieux. Son travail consiste essentiellement à charger et décharger les meubles. Mais, contrairement à ce que vous imaginez, il ne suffit pas d’avoir un physique impressionnant pour réussir dans ce métier. En effet, c’est un job qui exige de l’adresse et du soin, un sens d’initiative, de la responsabilité, et surtout une excellente relation avec les clients.
Important : les femmes, quoique majoritairement frêle d’apparence, peuvent, elles aussi, choisir ce métier et se spécialiser dans l’emballage d’objets moins lourds.
Quelle formation pour devenir déménageur ?
Pour devenir déménageur, il vous faut un CAP Déménageur professionnel (en apprentissage ou en professionnalisation).
NB : Soulignons que le déménageur peut évoluer et devenir par exemple chef d’équipe, conseiller en déménagement, ou surtout conducteur-déménageur, une qualification d’ailleurs très recherchée dans le métier. Il nécessite un permis C ou E (C), ou une formation de conducteur certifié en déménagement sur véhicules porteurs.
Magasinier-cariste
Qu’est-ce qu’il fait, lui ? Une fois les marchandises convoyées dans les entrepôts des entreprises, c’est le magasinier-cariste qui se charge de leur déchargement. Il procède ensuite au stockage de celles-ci à leur place respective, et les prépare quand vient l’heure de les réexpédier.
Comme aptitude, le magasinier cariste doit savoir conduire des chariots-élévateurs, et utiliser l’outil informatique (afin de noter ce qui est rentré).
Quelles formations ?
- Le CAP Agent d’entreposage et de messagerie
- Le bac pro logistique (en fonction de la taille de l’entreprise)
- Le Titre Professionnel Agent magasinier & spécialisation service au client
- Le Titre Professionnel Cariste d’entrepôt
- Le Titre Professionnel Préparateur (ou préparatrice) de commandes
- La formation de Magasinier Cariste
Quels sont les métiers du transport du niveau bac à bac + 5 ?
Pour mieux organiser l’exploitation des flottes de véhicules et les services de transport, mais aussi pour assurer la maintenance, l’encadrement des chauffeurs, etc., les grands réseaux de transport en commun et les grands organismes de distribution ont besoin de techniciens et de cadres. Ces derniers doivent notamment assurer le transport de marchandises d’un bout à l’autre de monde, et ce en veillant non seulement à leur sécurité, mais en s’occupant aussi des droits de douane.
Responsable d’exploitation
En quoi consiste l’exploitation dans une entreprise de transport ? En réponse, organiser le travail des conducteurs et gérer les véhicules de manière à ce que les livraisons s’effectuent à temps. Autrement dit, le responsable d’exploitation dans une entreprise veille à la vitalité du service de transport : respect des délais et de la réglementation, fonctionnement des véhicules, etc.
Le travail du responsable d’exploitation, vous l’auriez deviné, consiste à :
- Faire le planning des conducteurs ;
- Répartir les véhicules ;
- Calculer la prépaye ;
- Manager ;
- Prendre des résolutions en cas de situations inattendues (retard d’un autobus ou d’un véhicule, panne, accident…).
Le responsable d’exploitation, il faut le souligner, occupe donc une fonction à la fois commerciale, relationnelle et technique. Ce qui s’y trouve d’excitant, c’est bien l’absence de routine et les possibilités de gravir des échelons. En effet, dans une grande entreprise, le responsable d’exploitation peut évoluer et devenir directeur d’exploitation. Dans une PME, il peut même aller jusqu’à reprendre la direction.
Quelle formation ?
Pour occuper le poste de responsable ou de directeur d’exploitation, il faut avoir suivi une formation de niveau bac + 2 à bac + 4.
Toutefois, déjà avec un bac pro Exploitation des transports, vous pourrez débuter comme agent d’exploitation.
Et au niveau technicien ? Là, il vous faut un BTS Transport, un DUT Gestion logistique et transport, ou le titre professionnel de Responsable production transport logistique de l’ISTELI.
Technicien de transit et de la douane
On en a souvent besoin au sein des entreprises qui effectuent des convois internationaux. En effet, c’est lui qui se charge de toutes les démarches nécessaires à l’import ou à l’export de marchandises. Il est en contact régulier avec divers partenaires (douanes, chambres de commerce, clients, correspondants étrangers…). Et forcément, il doit être en mesure de manier correctement plusieurs langues ; l’anglais en premier.
Quelle formation ?
Elle ne diffère pas de la précédente : un BTS Transport, un DUT Gestion logistique et transport.
Organisateur de transports nationaux ou internationaux
Bien que ce type de métiers ait d’importantes perspectives d’avenir, on manque toujours de candidats. En effet, le travail ici consiste à gérer le transport de marchandises à travers les quatre coins du monde. Pour ce faire, l’organisateur de transports nationaux ou internationaux, en fonction des délais, des coûts et des produits transportés, doit choisir les modes de transport qu’il juge les plus adéquats : transport par voie terrestre, aérienne, ferroviaire ou maritime. Une connaissance parfaite de l’ensemble de la réglementation sur les divers modes de transports, une bonne maîtrise de l’anglais, la sensibilité commerciale, la rigueur envers soi-même… sont autant de qualités que doit disposer toute personne rêvant d’occuper ce poste.
Quelle formation ?
Bac+2 à bac+5 dans une école de formation spécialisée. L’ISTELI (Institut supérieur du transport et de la logistique internationale) et l’EST (École supérieure des transports) sont des exemples parmi tant d’autres.
Responsable d’agence
Encore appelé chef d’agence, il travaille dans le secteur de l’entreprise. Son rôle dans une structure est de définir la stratégie dans le but d’un développement commercial. En clair, il est responsable du respect des objectifs du chiffre d’affaires.
Le responsable d’agence, c’est par ailleurs celui qui met en application la politique commerciale d’un établissement. Et bien qu’étant responsable de tous les commerciaux, il pourrait aussi sortir et exercer une activité commerciale.
Pour réussir son job, le responsable d’agence doit nécessairement avoir des compétences en management d’équipe.
Important : le métier de responsable d’agence est généralement associé au secteur immobilier. Mais, il n’est pas exclu qu’il exerce aussi son métier dans des domaines comme le transport, l’assurance ou la banque.
Quelle formation ?
De la description ci-dessus, on déduit clairement qu’un responsable d’agence doit nécessairement avoir suivi une formation alliant les domaines du management, de la gestion et du commerce. Vous pouvez donc opter pour un BTS NRC ou un BTS MUC, accessibles avec le niveau bac. Ensuite, selon la spécialisation choisie, vous pourrez poursuivre en licence pro commerce ou finance.
Toujours pour accéder à ce métier, vous pouvez opter pour une formation dans une école de commerce. Plusieurs masters permettent également d’accéder à ce poste. On pense notamment au master Banque et Finance ou management et gestion.