Le saviez-vous ? Les accidents de travail dus à des chutes en hauteur constituent la deuxième cause de mortalité au travail en France après le risque routier. Et ce n’est pas tout, ces accidents causent également des problèmes d’incapacité permanente et d’arrêts de travail pour bon nombre de personnes. Oui ! Travailler en hauteur, que cela soit de manière occasionnelle ou régulière, comporte d’énormes risques. Face à cette situation, il devient nécessaire de renforcer sa sécurité dès lors que vous devez opérer de telles conditions. Et cela passe par des mesures de sécurité et l’acquisition des certains équipements très indispensables. On vous dit tout.
Le travail en hauteur : c’est quoi réellement ?
Avant tout, voyons exactement ce qui est considéré comme un « travail en hauteur ». Nous pouvons dire que le travail en hauteur peut désigner toutes les situations où une activité s’effectue au-dessus du sol ou du plancher. De là, lorsqu’un individu doit faire des travaux sans que ses pieds ne touchent le sol et est exposé à un risque de chute d’un niveau à un autre, on peut le qualifier de travailleur en hauteur. En effet, cette chute peut lui causer des conséquences graves sur son physique même si elle n’est pas mortelle. Raison pour laquelle il a l’obligation de travailler sur une plateforme sûre telle qu’une nacelle ciseaux avec une protection adéquate.
En résumé, vous pouvez retenir que le travail en hauteur concerne tous les travaux qui doivent être effectués sans que l’on ne touche le sol, et plus précisément, ceux réalisés à plusieurs mètres au-dessus du sol.
D’ailleurs, il faut dire que la réglementation n’a pas donné de définition du travail en hauteur. Par conséquent, il revient au maitre d’ouvrage ou à l’entreprise responsable de la santé et de la sécurité de ses employés de rechercher l’existence d’un risque de chute de hauteur en procédant à l’évaluation du risque. Il devra ensuite prendre des dispositions nécessaires en se basant sur les principes de préventions généraux.
Quels sont les acteurs les plus exposés au risque de chute en hauteur.
Les acteurs qui courent plus le risque de chute en hauteur sont en premier les professionnels du BTP. Cependant, ils ne sont pas les seuls. Tous les métiers qui demandent une intervention en hauteur sont aussi concernés. On peut citer entre autres ceux liés au lavage de vitre, à l’élagage, au ramonage, au démoussage, à l’installation des bâches et panneaux publicitaires, au déneigement, à la peinture, à la décoration, à l’électricité…
Toutes ces activités sont dangereuses et exposent les personnes qui les exercent à des risques de chute de hauteur. Et lorsque ces interventions se réalisent dans certaines conditions, cela augmente encore les risques de chute. Il s’agit précisément des cas où le travail s’effectue :
- sur les toits ;
- sur une échelle ;
- sur des tréteaux ;
- à proximité de matériaux fragiles ;
- sur une charpente ou sur une structure surélevée ;
- sur des véhicules ou remorques ;
- sur des échafaudages ;
- sur un réservoir, une fosse ou de l’eau ;
- sur des falaises ou des terrains escarpés ;
- etc.
Tous les travaux qui s’exécutent dans ces conditions se doivent d’être réalisés avec une protection adéquate, et cela surtout quand la météo n’est pas très bonne (la pluie, la neige et la pluie).
Quelles peuvent être les conséquences d’une chute en hauteur ?
Une chute en hauteur peut créer de nombreux types dommages. Le premier que tout le monde peut s’imaginer est les dommages physiques. Le travailleur qui tombe du haut d’un poste de plusieurs mètres peut se blesser et se fracasser une jambe par exemple. Mais il est possible qu’il ne soit pas le seul blessé puisque dans sa chute il peut tomber ou faire un objet lourd sur d’autres personnes se trouvant en bas (des visiteurs ou d’autres employées). Pire, cela peut générer des pertes en vies humaines. Mais les dommages ne sont pas seulement d’ordre physique, ils peuvent être également d’ordre économique. En effet, un employé blessé n’est plus capable de faire bien faire ses tâches. Il devra se mettre en arrêt de travail pour une durée plus ou moins longue pour pouvoir se soigner et récupérer de la force. Pendant son absence, il est clair que la rapidité des travaux va prendre un coup. Une chose qui ne participe pas du tout au développement de votre entreprise. Et si ces cas d’accidents se répètent, cela peut nuire à votre image et impacter considérablement votre chiffre d’affaires.
Pour éviter ces désagréments, vous devez assurer en permanence la sécurité de tous vos salariés dans l’exécution des travaux en hauteur qui s’imposent à eux.
Travail en hauteur : que dit la loi
Le travail en hauteur peut être une activité dangereuse si des mesures de sécurité ne sont pas prises. Certes, la loi n’a pas défini officiellement ce type de travail, mais le code de travail (articles L.4121-1 et suivants) prévoit des règles pour tous les secteurs impliqués dans le travail en hauteur. Ce sont des dispositions générales qui visent le risque de chute de hauteur et tout autre risque auquel peut-être confronter un individu dans l’exercice de son activité.
Conception des lieux de travail
L’une des règles les plus importantes est relative à la conception, l’aménagement et l’utilisation des lieux de travail en hauteur. Le chef d’établissement doit procéder à la sécurisation des accès aux zones de danger : les cuves, les bassins, les réservoirs, les puits, trappes et ouvertures de descente, les toitures, les parties vitrées (opérations de nettoyage), les passerelles et autres plateformes en surélévation.
S’il y a des zones dangereuses, qui ne peuvent pas être techniquement protégées, le chef d’entreprise prend toutes les précautions nécessaires afin que l’accès soit réservé seulement aux travailleurs autorisés. Les signaux doivent aussi être bien visibles.
La réalisation des travaux
Au cas où ce serait des travaux provisoires en hauteur, le maitre d’ouvrage doit sécuriser temporairement une surface accessible avec « un plan de travail conçu, installé ou équipé de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs, et permettre également l’exécution des travaux dans des conditions ergonomiques » (article R. 4323-58 du Code du travail).
Les travailleurs doivent accéder aux postes de travail devant servir pour les travaux en hauteur en toute sécurité et la circulation en hauteur doit pouvoir se faire en toute quiétude.
Il revient également au chef d’établissement de donner une bonne formation (article R 4323-106) et d’informer (article R 4323-104) les travailleurs pour un meilleur usage des outils de travail en hauteur.
Notifions également que la loi interdit aux jeunes de moins de 15 ans de travailler en hauteur en milieu professionnel.
Les types d’équipement de protection contre les chutes
Les équipements de protection contre les chutes peuvent être catégorisés en deux types : les équipements de protection collective et les équipements de protection individuelle (EPI).
Les équipements de protection collective
En règle générale, toute entreprise doit priser l’installation des équipements de protection collective. Ces équipements évitent à 100 % les chutes des travailleurs. Les systèmes plus utilisés sont les systèmes de garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre. Il en existe pour presque tous les types de toits. On peut citer par exemple :
- les garde-corps autoportants pour les toits plats ou à faible pente ;
- les garde-corps fixés à l’acrotère ;
- les garde-corps pour toiture bac sec, etc.
En fonction des besoins, ils peuvent être fixés de façon occasionnelle ou permanente. Les filets de sécurité constituent également un équipement de protection collective. Il existe aussi des équipements mécanisés notamment des plates-formes élévatrices mobiles de personnel (PEMP), plates-formes sur mâts, plates-formes suspendues. À part ces solutions, on peut aussi installer un échafaudage temporaire pour maintenir les travailleurs exerçant des activités en hauteur.
Les équipements de protection individuelle (EPI)
La protection individuelle intervient lorsque le chef d’entreprise se trouve dans l’incapacité de garantir une protection collective. Dans ce cas, il doit recourir à des équipements de protection individuelle (EPI) et s’assurer qu’il convient à chaque travailleur. Il doit aussi contrôler périodiquement les EPI.
Ces équipements sont :
- les systèmes antichute: ils servent à arrêter le travailleur en cas de chute de hauteur. Généralement, un équipement pareil comprend des dispositifs d’ancrage, un harnais complet et des dispositifs de raccordement ;
- les systèmes de positionnement: leur rôle principal est d’assurer le maintien d’un travailleur lorsqu’il se penche en arrière tout en lui laissant les mains libres pour opérer. Ses composants sont entre autres un dispositif d’ancrage, un harnais de sécurité complet avec une ceinture de maintien et des dispositifs de raccordement notamment des longes de maintien au travail ;
- les systèmes de suspension : ils fonctionnent de la même manière que les systèmes de positionnement en permettant au travailleur de s’abaisser. Ils sont composés de dispositifs d’ancrage, de deux cordes et d’un harnais complet. Ils sont par exemple utilisés par les professionnels du lavage des vitres et de peinture ;
- et les systèmes de récupération : comme l’indique leur nom, ils sont employés pour la récupération en cas de chute. Ils sont constitués de dispositifs de sauvetage et d’évacuation notamment des harnais de poitrine.
Bon à savoir : les échelles, les escabeaux et les marchepieds sont, à priori, des moyens d’accès. On ne peut les utiliser comme poste de travail que lorsque le niveau de risque est très faible et que leur usage est de courte durée. Evitez surtout d’utiliser les échelles pour jouer cette fonction.