Très pratique pour explorer des terres difficiles d’accès, l’hoverboard est l’une des meilleures ventes de ces dernières années. Avec un aspect ressemblant à une planche à roulettes que l’on croise à une trottinette électrique, son nom évoque plutôt aux nostalgiques la planche à lévitation du film « Retour vers le futur 2 et 3 » de Robert Zemeckis. Aussi bien en Europe qu’en Amérique, cette drôle de planche motorisée d’origine controversée s’affiche aux pieds de plusieurs personnes. Popularisé grâce aux réseaux sociaux et très appréciés des utilisateurs, cet engin présente pourtant des risques d’explosion qui font que certains préfèrent prendre des distances. Mais, l’hoverboard est si dangereux que ça ? Réponse dans la suite de cet article !
L’hoverboard, les origines floues d’une soudaine popularité…
Si l’hoverboard est aujourd’hui disponible en différents modèles sur le marché, ses origines sont largement controversées. L’entrepreneur chinois, Shane Chen, affirme être l’innovateur de cette planche motorisée qu’il avait appelée « Hovertrax ». Mais, d’autres entreprises s’en sont approprié et ont donné différents noms au même produit, avec peut-être de légères améliorations.
Présenté pour la première fois à la Foire de Canton vers la fin de l’année 2014, l’hoverboard a rapidement gagné la faveur du public. Il est en effet considéré comme un moyen de transport doux et pratique pour un usage en intérieur et en extérieur. Fort de son succès en Chine, cet engin s’est répandu aux États-Unis. Le modèle PhunkeeDuck était alors vendu à 1500 dollars.
Quelques mois plus tard, les internautes pouvaient lire plusieurs articles au sujet de ces véhicules motorisés devenus une tendance inévitable. Certaines entreprises ont même impliqué des stars dans la popularisation de l’Hoverboard. Sur Vine, on pouvait apercevoir des hoverboards aux pieds de certaines célébrités. Dans la foulée, la mannequin Kendall Jenner perd l’équilibre sur son hoverboard et récolte plus d’un million de « Likes ».
Selon les estimations du site américain BuzzFeed, le marché des hoverboards a connu une évolution exponentielle en peu de temps. Au début, il se vendait au moins une planche motorisée toutes les deux minutes. Dépassées par cet afflux de hoverboards qui slaloment entre les piétons et qui roulent sur les trottoirs, les autorités locales étaient dans l’obligation de prendre certaines mesures pour contrôler l’utilisation de ces nouveaux moyens de locomotion. Ainsi, dans les États où il n’est pas possible d’utiliser un véhicule motorisé sans immatriculation, l’utilisation des hoverboards est interdite. Mais, cette mesure suffit-elle pour stopper la vente ou l’expansion d’un engin promis à un bel avenir ? Que nenni !
L’engouement des hoverboards touche aussi la France…
La France a connu ces engins motorisés avec un temps de retard par rapport à d’autres pays. Néanmoins, le marché de ce qui est appelé ici « gyropode » sur la plupart des sites d’e-commerce n’a pas tardé à exploser. Que ce soit en ligne ou chez des revendeurs indépendants, il est possible d’acheter rapidement des hoverboards pour profiter des avantages de ces planches motorisées. Contrairement à d’autres utilisateurs qui voient les hoverboards comme un simple outil de divertissement, les Français considèrent plutôt ces engins comme un moyen de transport à la fois économique et écologique pour les adultes et pour les adolescents.
Mais, l’hoverboard n’est pas sans risque…
Si les hoverboards sont généralement très appréciés, certains modèles mis en vente présentent de graves défauts de fabrication. Un problème récurrent est par exemple la combustion spontanée de l’appareil. Ces engins sont en effet dotés pour la plupart d’une batterie au lithium qui est un matériau instable pouvant détoner à tout moment. Ces batteries sont composées de différentes cellules de 4,20 V chacune. Ces dernières sont séparées les unes des autres par des feuilles de Polyéthylène ou de Polypropylène qui sont des isolants électriques. Ainsi, lorsqu’une ou plusieurs feuilles sont défectueuses, il se produit un court-circuit qui provoque une surcharge, et une explosion s’en suit.
En France, des dispositions sont prises pour préserver la sécurité des utilisateurs des hoverboard. Après avoir testé certains modèles, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a constaté des défauts de conformités susceptibles de provoquer de graves risques. De son côté, l’association UFC Que-Choisir recommande aux consommateurs de se méfier des hoverboards low cost. Ces derniers sont généralement fabriqués avec des composants défectueux, augmentant ainsi les risques d’utilisation.
Quel hoverboard choisir alors ?
Soucieux de la sécurité des utilisateurs, l’Europe et les États-Unis ont imposé de nouvelles règles qui devraient aider à réduire les dégâts. Il s’agit d’une part de la norme UL 2272 pour les Hoverboards et d’autre part de la norme UL 2271 pour les batteries lithium ion. Comprenez donc qu’il faut d’abord faire certifier la batterie de votre hoverboard et ensuite faire certifier votre engin motorisé avec cette batterie certifiée pour être dans les normes d’utilisation.
En effet, la plupart des explosions ont lieu pendant la charge. Les batteries au lithium ne supportent généralement pas les fortes températures. Pour cette raison, il faut que le chargeur de votre hoverboard soit capable de stopper la charge lorsque la batterie est pleine. Si vous souhaitez avoir un chargeur de bonne qualité alors que vous doutez du produit qui vous est proposé par votre fabricant, vous pouvez acheter un chargeur universel auprès d’un fournisseur dont vous êtes sûr de la qualité des produits vendus.
En optant pour l’achat d’un chargeur de qualité, vous vous donnez toutes les chances d’éviter les explosions dues à la surcharge. Cependant, ce choix ne saurait vous prévenir des feux causés par un impact sur la batterie. Il convient alors d’adopter de bonnes méthodes d’utilisation pour profiter pleinement de votre hoverboard.
Quelques conseils de sécurité pour mieux utiliser un hoverboard
En tant qu’engins motorisés, les hoverboards sont également concernés par la loi du 21 novembre 1989 en matière d’assurance automobile. Tout utilisateur est donc tenu d’assurer sa planche motorisée pour couvrir les éventuels dommages. Selon l’utilisation que vous faites de votre hoverboard, l’assurance peut vous coûter environ 100 euros par an. Quel que soit le cas, vous devez suivre des conseils de sécurité afin de limiter les risques.
-
choisir un produit de la mention CE qui offre une garantie de 2 ans ;
-
privilégier une surface lisse et un endroit où il n’y a pas de trafic pour apprendre à l’utiliser ;
-
porter des protections sur la tête, aux coudes et aux poignets, surtout si vous êtes à vos débuts ;
-
porter un gilet fluorescent lorsque vous roulez la nuit et veiller à avoir une lampe rouge à l’arrière et une lampe blanche à l’avant ;
-
respecter les normes en ce qui concerne le poids et la vitesse (18 km/h) ;
-
éviter de rouler sur un trottoir lorsque vous allez plus vite qu’à pied ;
-
anticiper les dangers autant que possible en restant attentifs aux piétons et en indiquant votre intention de tourner avant de le faire.
Pour conclure…
Les hoverboards présentent à la fois des avantages et des risques. Vont-ils disparaître de sitôt ? Nul ne peut le dire ! On sait néanmoins qu’ils sont victimes de leur grand succès. Leur marché a évolué un peu trop vite et est déjà encombré de nombreux fabricants plus ou moins recommandables. Cette situation ne permet pas en effet aux autorités de bien contrôler les ventes. Par endroit, la multiplicité des acteurs et l’inefficacité du système de régulation du marché entravent les activités de certaines sociétés. Pourtant, plusieurs entreprises arrivent à tirer leur épingle du jeu grâce à la qualité de leurs produits. Vous pouvez cliquer ici pour découvrir les nombreux modèles d’hoverboard et faire votre choix.