Dans la majeure partie des cas, les salariés sont poussés après leur première moitié de décennie de carrière vers un autre métier. Ils ont tous envie de se réinventer une vie professionnelle ou de s’en faire une nouvelle qui fasse vraiment leur bonheur. C’est à ce titre qu’ils établissent le projet de changer de métier. On parle de reconversion professionnelle. Cette manière de fonctionner est d’autant plus risquée qu’elle ne tient qu’à un fil. Tout projet de reconversion professionnelle est à penser individuellement. Rien de ce que les autres font ne nous convient personnellement. C’est la clé pour trouver son bonheur en changeant de métier. Pour mieux mettre à exécution son projet, il vaut mieux le suivre convenablement en franchissant les étapes une à une.
Établir le projet
Pour tous les projets de la vie, il faut commencer par la préparation. La préparation oblige à prévoir la nouvelle façon de faire. On suit de près les mouvements dans les différents secteurs et on se définit une conduite à tenir. C’est le même procédé qui se répète lorsqu’on désire changer de métier. Cela veut dire que les différentes personnalités sont à prendre en compte. Vous devez savoir ce que vous aimez et ce qui vous pousse à faire le choix d’une reconversion professionnelle. Parmi les étapes à suivre pour changer de métier, établir le projet demeure la première.
Il faut visiter ses horizons, voir le monde autour de soi et délimiter les offres. Ainsi, on planifie son action en commençant par sa propre personne. Les différentes priorités sont prises en compte dans l’élaboration du projet. On peut soit se confier aux autres pour avoir leurs impressions ou se limiter à sa propre conception des faits. Pour la majorité, la seconde option est la meilleure. Elle permet d’être en présence avec sa propre personne sans se soucier de l’autour. Ce qui intéresse ici, ce sont les désirs individuels. C’est en les prenant en compte qu’on saura faire des prévisions qui obéissent aux besoins de faire autre chose de sa vie.
En fait, le processus prend corps à partir du moment où toutes les portes ouvertes sont connues. Sans vous tromper, vous pourrez faire le choix d’un Nouveau Monde professionnel sans pour autant perdre les avantages liés au monde que vous quittez. C’est assez simple. Les métiers ont tous un point d’ancrage : la passion. Pour détecter le lieu où se trouve votre passion, il faut vous poser les bonnes questions.
Vérifier la justesse du projet
Les bonnes réponses à vos bonnes questions vous permettent de faire un choix intelligent.
En fait, pour changer de projet, il ne faut pas seulement prendre en compte sa passion.
Il faut également tourner et retourner les questions relatives aux motivations qui vous poussent à faire un choix de reconversion. Changer de métier demeure tout de même risqué. Pourquoi l’envisager alors qu’on est dans sa zone de confort ? La réponse à cette question peut servir de point d’évaluation de tout le projet établi. La pertinence, la cohérence et la justesse de votre décision sont mises à nu. Vous sentez alors jusqu’à quel point vous avez raison ou tort. L’important est de suivre sa propre voie. Cela va vous permettre de connaitre vos motivations et la carrière envisagée.
- Motivations: ce sont les raisons qui vous poussent à préparer un tel projet. Elles sont multiples et diverses. Il faut les hiérarchiser pour savoir si elles ne sont liées qu’à des intérêts égoïstes ou si elles sont réfléchies. Il n’est pas question de prendre une décision avec des idées arrêtées. Les motivations vous servent de point de départ et de réserve d’énergie, de détermination tout au long du projet. Si elles ne sont pas vraiment solides, mieux vaut mettre de côté votre idée de reconversion professionnelle. Cela ne pourra pas aboutir.
- Carrière: vous quittez un métier pour un autre. Rien ne prouve que le nouveau cadre professionnel va vous plaire. C’est à vous de savoir réinvestir vos motivations, les orienter pour trouver une solution dans le choix que vous faites. Si vous devez après quelques années changer à nouveau de métier puis répéter le même projet plusieurs fois de suite, vous vous perdrez. Ce n’est donc pas la meilleure procédure. Il suffit d’employer les réponses aux questions intérieures pour trouver un espace propice d’épanouissement. Ainsi, votre nouveau travail vous donnera de la joie et beaucoup de bonheur.
Connaitre sa passion
La passion est une partie de vous. S’il est indispensable d’établir un projet avant de changer de métier, il est aussi obligatoire de connaitre sa passion. Pour être heureux dans son travail, il faut s’y sentir à son aise. Ce n’est souvent pas le cas dans les métiers au 21ème siècle. La progression de la technologie, le suivisme, les différentes preuves d’inutilité des diplômes incitent à la réalisation de choix souvent calqués sur les modèles les plus prometteurs. Pourtant, c’est le plus risqué des moyens. En réalité, nul ne peut exercer sans aimer son métier. Il ne fera que se stresser.
La passion est le socle du choix de carrière. On se base sur ses motivations pour choisir un domaine d’exercice, puis une carrière. Les motivations doivent toutes rejoindre la passion. Lorsqu’elles sont rattachées à cette dernière, peu importe les problèmes par la suite, vous tiendrez. Dans toutes les difficultés, vous trouverez une porte de sortie. Le stress ne fera plus partie de votre monde.
Maitriser ses compétences
Pour changer de métier, vous devez faire le bilan de vos propres aptitudes. Avant de vous lancer dans les tractations d’une nouvelle carrière professionnelle, il faut penser à se connaitre, c’est-à-dire à se maîtriser. Pour un travail à la hauteur de vos exigences, il faut que vous soyez également d’un bon niveau. Vous adoreriez chanter, mais vous n’avez jamais fait de chorale ou appris à chanter nulle part. Comment voudrez-vous briller dans la chanson ? Il vous faut reconnaitre vos limites, savoir jusqu’où vous pourriez aller. Il y a plusieurs alternatives à explorer, mais elles ne sont pas toutes disponibles pour vous.
Les compétences dont vous disposez et celles que vous devez acquérir sont à mettre sur une liste. Cela va vous permettre de savoir ce dont vous avez besoin pour votre reconversion. Cela signifie qu’avec une meilleure connaissance de votre personne, votre choix sera plus réaliste. Elle vous permet de briller et d’emmagasiner les meilleures spécificités à votre actif. Cela peut vous servir aussi de boussole. Un projet se peaufine plus aisément lorsqu’on est en accord avec soi. Vous devez réfléchir sur vous-même, vous évaluer et vous tester. Vos compétences vous permettront d’être plus performant dans un domaine plutôt que dans un autre.
Évaluer les différentes alternatives
Si vous réussissez à bien vous connaitre, à cerner les différentes compétences à votre disposition, il faut aussi explorer le monde extérieur. C’est ce qui vous redonne une certaine consistance. Le monde autour de vous est votre allié. Si vous le banalisez, vous ne ferez pas de bons choix. En fait, dans un projet de reconversion, il faut pouvoir être futuriste. On devine ainsi plus aisément les changements, les mutations réalisables. Les travaux n’ont plus de secrets pour-soi. Les différentes alternatives ne sont autres que les possibilités, les métiers dans lesquels vous pourrez vous spécialiser à nouveau sans perdre toutes les notions acquises à travers votre expérience professionnelle précédente.
Pour l’évaluation des différentes alternatives, il faut aller au contact des métiers, voir les professionnels du domaine. En discutant avec ces derniers et en côtoyant le milieu, vous en saurez plus sur votre future carrière. Cela va vous permettre de connaitre les réalités de ce milieu. Vous cernez les changements et suivez de près les diverses difficultés que pourriez rencontrer. L’on vous offre parfois des astuces pour être performant dans votre domaine. Vous êtes bien informé. Vous choisissez le métier qui vous convient le mieux après évaluation sur la base de vos critères.
Définir la succession d’actions
Le projet est en train de se peaufiner à petits coups. À cette étape, le travail est encore plus délicat. Vous devez être en mesure de choisir les différentes étapes qui vont se succéder dans l’application de votre projet. Cela commence par le budget à mettre en place, en passant par les travaux à réaliser et fini par les formations à suivre et le travail à proprement parler. Cela veut dire que vous devez penser à la réalisation d’un travail adapté à vos besoins. En fait, dès lors que le projet est à ce niveau, vous devez par le biais d’objectifs à court et à long terme régler le problème de confusion entre les étapes. C’est dire que vous posez des jalons pour mieux vous évaluer à chaque progression. Vous savez alors à la longue sans perdre votre temps ce qui est déjà réalisé et ce qui reste à faire.
Tous les objectifs ne sont reliés qu’à vous. Cela implique que vous êtes le seul maître à bord. Vous suivez le cours d’évolution du projet. Si vous flanchez à un niveau, vous le remarquez. Aucune autre variable n’étant prise en compte, vous n’avez à rejeter le tort que sur vous. Cela vous renseigne sur les difficultés que vous allez rencontrer tout au long du processus. Tous les objectifs doivent répondre à des critères.
- Précis: la précision est le facteur qui vous permet de vous autoévaluer en toute objectivité. Tout ce qui doit être fait est énoncé le plus clairement et précisément possible.
- Positif : dans l’ordre d’évolution des évènements, cela pourrait devenir plus compliqué. Puisque c’est votre choix, vous pourrez puiser de l’énergie dans vos objectifs. Pour cela, il faut que ces derniers soient positifs.
- Doté de critères d’évaluation: en lisant votre objectif, vous devez lire les critères d’évaluation. Cela facilite l’auto-évaluation et renforce l’objectivité. Vous ne vous évaluez plus selon vos besoins, mais selon les prescriptions de votre objectif. Tout est clair pour ce qui concerne les étapes à franchir.
Concevoir un procédé de communication
Après toutes les étapes précédentes, le plus dur est de vendre votre projet. Autrement dit, il vous faut faire comprendre aux recruteurs vos motivations pour pouvoir trouver du travail, investir les arcanes du marché de l’emploi. C’est assez difficile à concevoir pour un employeur qu’un cadre de premier ordre change subitement de métier sans crier gare. Au début, il est compliqué d’être persuasif, mais avec le temps les réflexes finissent par s’installer. Pour ne pas souffrir de l’indifférence ou du rejet des structures de recrutement, mettez sur pied un programme de communication.
Vous gérez vous-même votre carrière. Vous devez faire de votre mieux pour intéresser les autres à votre profil. C’est à niveau que vous devenez votre propre gestionnaire en image. Vous faites de la publicité et de la propagande pour savoir ce qu’il faut faire et à quel moment le faire. Pour plaire aux autres, vous mettrez l’accent sur vos atouts, mais également sur vos faiblesses. Les autres n’auront pas d’autres choix que de vous suivre de près. Lorsqu’ils comprendront votre détermination à exercer dans le domaine, ils vous feront de la place.
Se faire former
Plusieurs centres de formation pullulent dans les différentes communautés. Il est possible de suivre une formation de quelques années pour se trouver un nouveau métier. Les écoles de formations proposent des panels et modules de formation entièrement consacrés à des professionnels déjà en service ou toujours au chômage. Le but est de leur donner le minimum pour travailler dans un secteur autre que leur secteur de formation. C’est une façon de leur donner la chance de faire autre chose de leur vie.
Pour ce qui est des dispositions concrètes, l’état a mis en place un cadre juridique favorable à la formation. Les salariés peuvent demander des congés de formation. Cela peut servir aussi bien pour une formation poussée dans le secteur d’activité que pour une formation différente ou parallèle. Dans certains contextes, c’est la structure d’exercice qui finance le projet de reconversion professionnelle. Cela fait suite à une remarque de qualités particulières à développer chez l’employé. On essaie alors de le former pour mieux exploiter son potentiel.
Impliquer son entourage
Votre entourage peut être pour vous un support de premier plan. Les personnes qui vous entourent ne sont pas toutes de mauvaise ou de bonne foi. C’est à vous de faire la sélection. Vous devez trier pour avoir les bonnes personnes dans le lot autour de vous. Peu importe leurs propos, leurs conseils, vous y trouverez une partie vous concernant. Il y aura toujours quelque chose de constructif dans leurs critiques. Cela va vous permettre de tenir dans la durée. Si vos proches partagent vos idéaux, ils seront avec vous même dans les mauvais moments.
Dans la pratique, votre conjoint ou votre conjointe peut réaliser certains travaux à votre place ou planifier autrement sa vie juste pour combler le vide que vous créez. Le travail est fait de commun accord. Votre partenaire vous soutient et vous sert de béquille. À partir du moment où les tâches qui vous incombent sont réalisées pour vous, vous avez du temps et de l’énergie à réinvestir dans d’autres courses.
Tenir le coup
L’aventure ne vous promet pas que de belles surprises. C’est à vous de savoir vous y prendre. Tenir le coup est plus difficile à entrevoir qu’à faire. Mais lorsque vous réalisez un bon projet, le reste vient comme il faut. Naturellement, tout évolue pour vous donner l’impression d’être à votre place. Vous vous sentez au mieux de votre forme et apprenez à vous faire une nouvelle vie. Votre entourage vous aide à repenser votre carrière.
Ainsi, en vous réinvestissant dans un nouveau métier, vous apprenez à prendre des risques et à relever de nouveaux défis. Vous n’êtes plus effrayé lorsqu’on vous parle de votre zone de confort.